12/05/2017
Humeur
photo-texte JLG
Au matin lisse de mes insomnies
j'ai besoin de mes jours pour réparer mes nuits
même si je croise
je devine
en mémoire
toutes les douleurs du bonheur
ces moments au-delà des heures
dans la turgescence anévrismale
de tous les possibles
de toutes mes déchirures
de toutes mes écritures
résonnent en aurores boréales
le temps d'un souffle
de mort
la mort ne fait pas de cadeau
même si c'est dire à peu de frais
comme
il est difficile de vivre
je fais un burn out des larmes en tension
de ces quarante ans d'appels au secours
qui ont puisé, épuisé
ravivé
je ne sais plus mon reste d'humanité
d'animalité
J'ai le coeur ridé
des vociférations silencieuses de ma cruauté
Se bonifier reste un impossible végétal
où je ne me reconnais plus
je te tends la main
comme on tend un flambeau
qui en nous quittant
éteint la braise insoumise
des souvenirs
morsure répétée
de l'inutile utilité
du soir
14:41 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (2)