07/02/2006
ORIGINE II
En amont du dégel
J’ai froissé l’étoffe des souvenirs
Comme un poème de jeunesse
Feuillet inutile
Mille caresses aux tempes du désir
Drapé des vacuités insolubles
Des ondes de ma mémoire
C’est indigo entre tes cuisses
Le séisme de mon silence Malentendu
A dispersé les roches intimes du sourire
Je me plonge
En mon puit noir
Vestiges vierges et insensibles
De mon ébauche
Je sais en ton regard lire
Les gestes avares de la vie
Soupçonner la rigueur du frisson
« Il y aurait presque la forme d’une goutte entre deux pentes »
Et les tresses du vent
C’est limpide lisse et pénétrant
Le profil des corps attachés au serment des pierres
Ta bouche ouverte
J’écris sur les berges de crevasses
Où murmure le plaisir
Le silence hésitant des corps
S’attarde inlassablement
A l’étendue des rives de nos doigts
Et pourtant
Ma peau humilie
Le grain fragrant et rêche
Du tissu
Entravant le sourire
Et la béance étroite
Blanche
De l’éveil
Il installe un linceul
Pour traquer le souffle antique des émois
21:30 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (1)
Commentaires
Le profil des mots attachés au serment des corps... et des pierres, me berce ici, ce matin.... Ce texte est d'outre beauté, d'outre désir....
Écrit par : S. | 10/02/2006
Les commentaires sont fermés.