25/08/2013
Quelques miettes de pain
Ma vue asséchée de larmes
Devinait le silence tapageur
Des passeurs de rêve
Je ne pouvais me résoudre
A comprendre le monde
Ne comprenant de moi que la surface écorchée du désir
Le vieillissement des pierres
Etait mon refuge ancestral
Ma généalogie
Je me surpris à méditer
Après ce long tarissement de mots
Éclipse verbale salutaire et ombragée
Où le corps ne répond plus
La gorge fermée
Crevasse oubliée et stérile
Où s’accumulent la mémoire et le souvenir
De la vie des hommes
Galaxie imprenable d’une pensée sauvage
A peine élaborée
A peine viable
Le son inaudible mais présent
Comme le crissement d’un bas sur la jambe d’une femme
Le tumulte d’une caresse effleurant la peau
Le trouble du baiser avant le contact
Quelque chose d’indisable
Une parole avortée et cruelle
Qui nous rappelle notre incomplétude
Notre fragile et vulnérable souffle
Evanescence de la volonté de laisser trace
Trace d’un si peu de nous
Comme les miettes de pain
Sur la table après le partage d’un bon repas
Seuls les oiseaux s’en souviennent…
Ce n’est déjà pas si mal
15:02 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (2)