25/09/2011
Vraie fausse citation
(Ben, le mangeur de disques)
"On reconnait le déclin d'une civilisation...
au prix du pain"
(petit fils d'un boulanger mort pauvre)
09:23 | Lien permanent | Commentaires (2)
24/09/2011
Ange et démon
Même les anges se taisent
Et méditent sur la mort qu’ils mènent
Accumulations de souvenirs dérisoires
Pour donner inconsistance historique
A la justice de l’âme
Pouvoir se pincer et avoir mal
Je suis un atypique calé dans les replis du bonheur
Que ma main n’atteint pas
Un handicapé du sourire des enfants qui braillent
A en souhaiter d’être sourd
Un égocentrique bavard qui n’a rien à dire (comme tellement d’autres)
Je crois que la réalité n’est pas réelle
Et pourtant elle nous infiltre et nous possède
Comme une maladie génétique
Il ne suffit pas d’y croire
La vie est ce qu’on en fait…
Baliverne des étés trop longs, loin des cours étroites des écoles
Quand on pense encore que le bonheur se cache sous les jupes des filles
J’ai jeté ma voiture, je songe à me libérer d’internet, du téléphone
Et des plaques à induction.
Garder intacte cette présence vivifiante, vibrante
Des émotions de ta voix
Des yeux qui illuminent le soleil
S’allonger face au ciel et reconstruire son identité
Abandonner l’impossibilité de l’île
S’inventer les caresses du vent (je me suis toujours demandé à quoi ressemblait la méditation, le terme lui-même me fait peur)
Que dire « je médite » quand médire ne m’apprend rien de moins que ce que je suis
Il était 17h30 quand j’ai appris par télégramme la mort de mon grand père
Le vent fouettait les larmes étalées, enracinées sur mon visage
Je pédalais dans une rue de Tours proche du cinéma, aveugle et infiniment emparé, déjà responsable
Il suffit que je touche mes joues 35 ans après
Pour sentir les mêmes larmes, la même émotion, le même vent, le même pavé, la même mort, le même espoir
La réalité s’impose parfois réellement, impossible île naufragée où je te rejoins
Où l’écho de tes mots exilés m’a construit une identité incertaine
Entre le bonheur et la mort il y a un fil tendu par nos souvenirs
Une traversée de mer qui ignore la lassitude de nos pas
Ne vit-on que pour un souvenir ?
Pourtant quelle insolence
Que la beauté des mots
Parle-moi il fait clair
Parle-moi j’existe un peu
Parle-moi je suis en toi
08:16 | Lien permanent | Commentaires (7)