20/02/2011
20 ans déjà
Attachement attouchement
Effacement de l’horizon tropique
Into the wild bus 142
comme apparaître à sa conscience
un vent de sable
nous égare et nous fait pleurer
vénéneux et tendre
je ne sais me reconnaître
que dans le cristal brisé
de ta pupille
le son de tes caresses
tes mots inaudibles traversent ma chair
tant de temps déjà
le frémissement de la pierre
nous apprend que l’attente est courte
et l’ilet long
10:31 | Lien permanent | Commentaires (0)
06/02/2011
Anse Couleuvre
Cette nuit
Il y a comme un silence de pleine lune
Et pourtant rien n’est calme
Entre la cascade et la mer
La peur du noir primitif
Fait craquer le sable volcanique
Il crépite dans l’ombre
Feu de joie ou terreur nocturne
Rien n’apaise l’épaisseur de l’air
Je pourrais me détendre
M’allonger comme un rhum long
Sous les pales du ventilateur de l’épicerie
En écoutant chanter quelques mots créoles
De la patronne
Qui m’échappent encore
Et qui grondent comme des tambours
A m’arracher le cœur
Mais le noir n’est pas assez noir
L’humidité piailleuse réveille des souvenirs
Ceux de la veille et de l’avant-veille
Ceux d’un passé incertain qui m’habite
Et me trouble
Souvenirs de grand père et de l’habitation aux serpents
Souvenirs de Blaise et Yannick
Souvenirs des souvenirs de chacun
Je suis seul et tellement entouré
Une vague sans retenue vient chasser
En trop peu qu’il me faut pour le dire
Tous ces tourments que le firmament n’ignore pas
Il y a cette quiétude soudain
A se sentir humain
09:56 | Lien permanent | Commentaires (2)
03/02/2011
Edouard GLISSANT
Te dire les mots et la moiteur du frémissement
te dire qu'il faut pleurer la grande eau
l'ilet long de toi à moi comme un trouble volatile
et quelques mots insignifiants de présence et de tristesse.
Juste le souvenir
ne jamais t'oublier
"J'ai découvert qu'on peut sortir d'un jardin, ou d'un chagrin, en faisant la rencontre d'une coccinelle."M Vaillant
20:54 | Lien permanent | Commentaires (4)