UA-57948785-1 1234 469157 G-QJK30HG2HR

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

08/02/2009

L'Autre

rimbaud - copie.JPG
(Affiche Ernest Pignon Ernest)

Immobile, presque contemplatif

Séduit par le balancement imperceptible du ressac

Dans la solitude d’un océan de bouches ouvertes

J’écoute la vibration terrible d’une histoire

Qui n’est pas la mienne

Qui est aussi le mienne

Petit d’homme toujours sur la brèche du tumulte

J’ai besoin de vos yeux pour me reconnaître

-Pour me voir-

Besoin de vos larmes et de vos joies

De vos chagrins et de vos révoltes

Pour mettre mes pas dans des traces à inventer

Quelle lisière me tient debout

Inaugurer l’invisible regard

Qui sans un mot me dira le chemin

Qui mène jusqu’à moi

Qui mène jusqu’à toi

Les gerçures du sol me sont familières

Autant que le vent dans les branchages de mes pensées

Artefact insaisissable de l’orgueil

En chaque chose il y a de moi

Il y a de toi

Ce passage mal entendu d’une rencontre

Ce merveilleux voyage

Où tu

existes

 

img983 - copie.jpg
(Photo jlg )

 

 

10:30 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)

04/02/2009

ça hurle

23646541_p.jpg

 

Enfouir mes mots sous la peau des écorces

Eviter la

Contusion des silences dévorants

Qui nourrissent la caresse…

 

Infiltrer les méandres du désir

Comme on saute dans les flaques d’eau

A pieds joints avec plaisir

Dans un retrait infantile

Soupçonné d’effraction

D’une mémoire créatrice

 

Pulsion tarie à se révéler au monde

Se conformer à ce qui nous échappe

Cette lueur d’enfant oublié

Qui défigure notre propre préhension

D’un avenir truqué, tronqué

De nos rêves indécents et libres

Aveuglé du regard matriciel

Nous ne voyons plus qu’une réalité

Sur mesure, cousue mains

Dans le dos de nos propres aveux

De différence

 

Dire ce qu’on est

C’est dire ce que l’on n’a pas pu être

Fantasme d’un discours de papier

Ecrit du refoulement illisible

D’une perception mal affûtée

 

Ça hurle entre les pierres

 

18:31 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (1)

01/02/2009

à toi Philippe

Sur mon répondeur, un message de toi, Philippe
qui me rappelle Maxime Le Forestier et tous ses concerts à dix balles
que nous allions voir
ça ma rappelle la fac, le ciné club, le travail et les sorties avec Vincent
Les salles microscopiques où Jacques Bertin se produisait
et ce concert de Georges Brassens
sa dernière tournée
où il s'est donné jusqu'aux larmes
pendant près de trois heures
dans cette salle de cinéma
à Tours en 1973
Il m'en reste quelques mauvaises photos
qui sont les notres
brassens3- 1 - copie.jpg
brassens9- 1 - copie.jpgbrassens7 - 1 - copie.jpgbrassens10- 1 - copie.jpgbrassens5 - 1 - copie.jpgbrassens4 - 1 - copie.jpgbrassens1- 1 - copie.jpgbrassens12- 1 - copie.jpg

13:32 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (3)

Contre le temps

désert - 1 - copie.jpg
(Photo JLG)

A peine le temps du trait passé

J’arrache aux larmes de la terre

Qui laissent le temps sans racine

Ces ombres de vie qui transforment

La colère en révolte définitive

S’accorder l’espace de l’interminable

Pour mesurer le fugitif le périssable

 

Regarder ses mains

Chargées des entrailles

Du temps

 

Avec les yeux de la pierre enflammée

Coulée larvée d’une bonté oubliée

Ecartèlement sismique de la chair

Odeur détournée de lavande

Se retrouver sur un chemin inconnu

Qui ne va nulle part

 

Qui donne aux mots

La consistance de la craie après la pluie

Trace invisible ineffaçable

tracé du mot inutile

Dont la terre fait des poèmes

possession naturelle qui apaise

notre parole manquante et faillible

sans peine sans impertinence

elle nous révèle cet inaudible

perte qui nous constitue

elle nous modèle aussi

dans ses sables inconvenants et fécondants

de l’absence communiante

elle nous pétrit

des bégaiements communicants

qui nous apprennent à désirer

délier les nœuds de la langue

dépoussiérer notre regard vieilli par le temps

ouvrir  enfin les failles sensibles

de notre humanité, les reconnaître

assumer notre perte à lâcher l’âme de son cœur

et ne panser que les maux qui ne nous appartiennent pas

au cœur de pierre fendu, vieillir avec peine

un écheveau  fragile nous réunit tous

c’est notre force

c’est notre vie

 

pour quelques mots

img997.jpg

 

08:26 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)

26/01/2009

à ma fille

Juste pour toi ma fille

FILE1063.JPG

20:30 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)

24/01/2009

Savoir

img712.jpg
(photo JLG)

Incision de la langue

Je répète inlassablement

La même peur océane

Ancrée des limons de la chair

aux fondations sablonneuses

de mes émotions oubliées

renaissance du vivant

dans mes angoisses les plus archaïques

je m’accroche à la parole

salvatrice et déliée

soigner la peau glabre

de Michaela chaque jour

une pommade sur une peau lisse

sans cicatrice ni douleur

seule parole de notre rencontre

seul geste communicant

comme arracher de l’herbe à sa terre

d’un geste désinvolte et révolté

ouverture matérialisée

d’un silence insuffisant

qui lui en dit plus long

que tous mes discours

quel geste remplace la parole

innocente l’impossible relation

mon incompréhension est totale

et pourtant elle revit

dans cette répétition

qui pourtant ne me lasse pas

ma présence courant sous marin

sans intention insistant

lui révèle mon attention

elle m’apprend d’où je viens

elle ne le sait pas

mais je sais qu’elle me sait

où je ne me connais plus

 
img689.jpg

16:54 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (3)

18/01/2009

Maudire

img105.jpg
(Photo JLG)

Signer de mon sang

La vérité qui parle

Se tait et renaît

Des sables enfouis

De ma mémoire

Voyage mimétique

De la langue

Qui décharne les corps

Les ride et parfois les oublie

Paraboles innocentes

De gestes à peine esquissés

Une main sur la nuque

Un baiser d’au revoir qui s’éternise

Et ressemble à un couplet

de chanson populaire

Aux paroles insensées

Sédiment d’une histoire

Qui ne s’écrit pas

Qui se crie

Illumine les pupilles

Fait verser quelques larmes

à assoiffer le rire

C’est ainsi que je me reconnais

Sans le dire

Dans les autres mots

D’un inconnu de passage

Que je ne connais pas

Et qui pourtant

m’est familier

20:48 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (5)

10/01/2009

Semaille de Bernard PAHIN

BPahin0125.jpg

Les Voeux de Bernard PAHIN

sont toujours un mystère,

une attente aussi,

un plaisir cousu main

qui rassemble l'invisible et le dispersé

un bel ouvrage

pourrais-je dire

du couturier des signes

du chirurgien de l'indisable

....

je veux ainsi le partager avec vous

17:21 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (6)

08/01/2009

Intrusion

27982942_p - copie.jpg

 

Le réveil fut difficile

Encore chargé du sang

De la terre entre mes doigts déroulés

La pensée des apparitions de Lénine

Sur un piano de Dali

S’imposait à moi

Par je sais quelle effraction que Dante

Ou Ulysse eussent pu se réjouir

Intuitivement d’avoir provoquée…

………………………..

comme par désir de séduction

je maquillai la terre

d’un rimmel provocant et sensuel

vague idée de révolte à cette soumission

d’alluvions en sédiments

je me rapprochai

des premiers mots

du frottement de la roche

l’égratignure du soleil

éveilla en moi un certain plaisir

que j’avais dissimulé avec soin

depuis plusieurs siècles

le tranchant bleu du verre

réveilla ces coupures ancestrales

………………..

Je remontais le Mississipi, grand père

Après une traversée irréaliste promise

Depuis mon enfance

Un large souvenir volatile

Un lendemain de rhum

Et de femme

L’odeur chargée

D’une fin de nuit

Quand les mots

Se mêlent à la pierre

Et la pierre à la chair

Vertige intemporel

D’une osmose capricieuse

Vestige de filiation

Brumeuse et souveraine

Réveil charnel familier

 

 

 

18:06 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (3)

02/01/2009

2009

 

vague-neige-361404.jpg

J’aimerais vous souhaiter

Tous les bonheurs du monde

Mais je n’ai pas ce pouvoir là

D’ailleurs personne ne l’a

Je pourrais même vous le fredonner

Mais ce ne serait que mensonge

Qu’illusion dont vous ne vous  berceriez qu’un temps

Désolé

Je préfère vous souhaiter...

Un geste que vous n’aviez jamais fait

Une pensée pour un inconnu

Un mot tombé de ma poche

Un regard complice

Une médisance ravalée

Un désir de faire plaisir

Même de vous faire plaisir

Un moment d’intimité avec un proche

Un moment de disponibilité inutile

Un rire que vous n’osiez pas dispenser

Une larme pour l’injustice

Je vous souhaite d’être vous même

En un peu mieux que l’année passée.

 

07:49 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (4)

31/12/2008

Ni plus, Ni moins

32498876_p.jpg

La pierre se fend

A cœur ouvert

Laissant échapper

Deux mains tendues

Frêles et frémissantes

Rappel des césures

De nos vies impalpables

La force se décline

En émotions sans larme

Mes mots sont les tiens

Et je n’appartiens qu’à la terre

Mes plus beaux voyages

Sont ceux de mes pensées

Frôlant ton regard égaré

Où je me reconnais

Je me suis perdu à vouloir

Vivre sans toi

Les pieds déracinés

De mes origines incertaines

J’ai réinventé une histoire

Où mon père reste absent

Où ma terre est nourricière

Une histoire où sédimentent

Mes souvenirs en strates

Irrégulières et rassurantes

Une histoire où le silence

Accompagne mes cris d’enfant

D’homme devenu aphone

Je ne suis que les mots de la terre

Imparfaite érosion

D’une articulation naissante

Dans les braises profondes

De vos mains ouvertes

Inutile incantation

Qui me rend humain

Le temps de le dire

Ni plus

ni moins

 

 

                       

09:01 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (1)

26/12/2008

Réveil de veille

FILE1287 - copie.JPG
Intempestive manipulation
entre texte et peinture
indécente
et
barbare
réveil de pulsions
d'une amitié
qui autorise ce choix
qui l'interdit aussi
mais qui le nécessite
à cet instant
tu veilles sur mes pensées
ou bien est-ce moi
KLA
nos randonnées
ani(m)ales
notre rencontre
tracent ici un mélange
obscène
témoin d'une amitié
juste le dire
...

17:22 Publié dans Blog | Tags : peinture, texte, indécent, amitié | Lien permanent | Commentaires (1)

21/12/2008

le Cri du Réel

img068- 1 - copie.jpg

Le cri du réel

Est assourdissant

Dans les traces de silence immaculé

Qu’il dépose, sédimente, fermente

Dans un temps irréel

La céphalée de l’horreur

Se mêle à ces pozzines verdoyantes

Du chemin de saint Antoine

Se juxtaposent alors la détresse

Et le soulagement, la quiétude

Les amoureux des bancs publics

Prennent un relief de merveilles du monde

Et tout reprend sa vraie place

Comme un oubli de l’essentiel

Un paradis sans ciel

Où l’aubépine reprend ses droits

L’épaisseur de la souffrance

Devient le parenchyme de la conscience

La vérité sans fard

Etale son couperet émoussé

Que nous connaissions pourtant

Mais qui s’affiche là

Sans mise en scène de séduction

Sans même un contour hystérique

Un lapsus terrestre

Une pierre qui dégringole d’un chemin

Un mouvement infime de la vie

La mort

Qui se dévoile

Dans sa nudité originelle

Refuser l’inacceptable

Nous fait croire aux guirlandes

Scintillantes de l’éphémère

Croire aux illusions

Que nous portons vivantes

Comme si nous pouvions modifier

Le réel

 

09:16 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (3)

19/12/2008

Je devais lui dire

FILE1150.JPG

J’ai mis ma main sur son cou

Fripé, ridé par ses quatre vingt huit hivers

Caressé instinctivement

Le cou de cette femme

J’ai même passé la main dans ses cheveux

Elle, qui fut coiffeuse pendant toute sa vie

Et qui ne savait faire que ça

Puis j’ai approché mes lèvres de son oreille

Pour être sûr qu’elle entende bien

Sûr qu’elle ne rêve pas

Et d’une voix claire

Je lui ai dit que sa petite fille

De vingt sept ans

Venait de se suicider

J’ai répété plusieurs fois

Avec des mots différents

Pour être certain qu’elle avait entendu

Elle s’est effondrée, prostrée

Et j’ai continué à lui parler

Quelques mots s’échappait parfois

D’entre les rides

« c’était à moi de partir »

« c’est impossible, son petit… »

ma main circulait dans son dos

accrochait un espace de compréhension

serrait une épaule fuyante et frêle

je devais lui dire

je devais le faire

je devais

 

18:17 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (2)

14/12/2008

Enfanter la terre

Marcus%20Claesson%20-%20under%20skin.jpg

J’ai tracé un sillon

Dans la terre fertile

De la paume de la main

A l’échancrure de mes souvenirs

Me rappeler l’homme

Que je suis, qui me précède

Troglodyte impatient

De mon retour

Il faut te résoudre à l’attente

J’enfanterai les reins de la terre

Par la force et le courage

De mon illégitimité

apprendre à regarder

la fourmi noire sur une terre noire

où la vague déferlante

engloutissant le marin

il n’est pas de bonheur aussi fugace

et fulgurant que cette terre

sous les ongles

matrice minérale

Aux larmes de feu

Volcan figé de mon désir

Je regarde mes mains

Elles sont vivantes

Et tendues vers toi

Comme celles d’un père

Qui se souvient

 

17:09 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (7)

10/12/2008

Carnet de Route

gailpp1.jpg

Les chasse-neige ne sont pas encore passés

La nuit n’est pas achevée, pas encore passée

Et déjà les flocons fondent sur moi

Telle une femme nue à peine éveillée

Je roule sur la neige, fier catamaran

Avec dans son sillage les écumes volantes

D’une histoire à peine écrite

Aussitôt envolée

Une histoire qui se délite aussi rapidement

Que l’humeur capricieuse qui trouble

Mes rêves encore brûlants de la nuit

Dérisoire de croiser des épaves encore fumantes

De voitures dans le fossé

Et si c’était moi…

Pensée à peine ébauchée d’une impossible réalité

J’accélère encore pour brouiller ma vue

Comment peut-on être banquier ou trader

Vais-je réussir ce matin à monter la côte de Méreuil

Je n’ai aucune envie de monter à pieds

Mes mains sont frigorifiées

Et si j’étais albinos noir

Noir, noir c’est ce qui se dit quand on a trop bu…

Une autre épave là sur la gauche

J’accélère encore…

Je vais juste travailler

J’ai l’impression inhabituelle que ce matin

Ils ont besoin de moi, besoin de me voir

Besoin de ma présence transparente attentive

J’arriverai pendant leur petit déjeuner

Nous avons mis trois ans à le rendre réalisable

Réfléchir négocier obtenir

Quelle perte de temps

Mon pare brise devient opaque

Mes essuies glace sont bloqués

Je ferai mieux de retourner me coucher

Mes collègues ne prendront pas la peine de se déplacer

Par un temps pareil

Je ne peux pas renoncer

C’est idiot, nous ne sommes pas irremplaçables

C’est vrai, c’est faux

Mes roues se figent dans la neige

Comme dans un récif oublié

J’y suis

je vous écoute

19:56 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (2)

04/12/2008

Dysphrasique

à Eglantine, enfant parmi tant d'autres
oscar0001.jpg

Desmotsmesmotsàdéfierlesilencequetumasappris

Chuchotésenperlesd’aveuxilmeresteleurchantbrûlant

Mélodiecruellequipercutemonoreilleetterendsivulnérable

Dysphasiquedysphrasiquedemesémotionssouterrainestum’as

Apprisàécrirel’avantdel’avantquelquechosequetoiseulepouvais

Convertirenlamedebonheursanstelaissermouriretsansouvrircescicatrices

Déjàreferméessurl’horreurdetelire

Disaistucemotpourmeséduireetm’accompagnerdansl’ignorancedenotreignorance

Eglantinetum’enasdonnédespagesetdespages

D’amour

18:13 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (5)

01/12/2008

Bonheur

BogdanJarocki-handmade.jpg
Marcus%20Claesson%20-%20under%20skin.jpg

 

Porte entre ouverte du soleil

Je viens te donner les fibres vibrantes du cœur

la mémoire oubliée de mon autisme

Les brûlures insensibles du regard

Mes mains recousues

A la tendresse de tes sourires

A la suture de mes plaies

Renaît le bonheur

Je n’ai jamais eu mal

à avoir mal  Douleur invisible

d’une solitude surpeuplée

J’anesthésie le passé

D’un revers de phrases

Désuètes et magiques

Qui colorent même la misère

Un semblant de déchirure

Qui apprend et convoque la reconstruction

Faire la paix avec soi-même

Dans les volutes du calumet

Dans l’avalanche du nécessaire

Comme si je pouvais être utile

A rendre l’inutile

Indispensable

Déterrer la hache de guerre

Pour me battre contre

Mes pensées défensives

Oser le plaisir

 

 

07:37 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (3)

26/11/2008

Propriété Privée

FILE024.JPG

Ne volez pas

Ma mort ourlée

sous les échardes de la vie

Enchaînée

Aux rires volatiles

Des senteurs de rhum et de terre

Elle m’appartient

Le seul lien qui me réunit

faire la paix avec moi-même

Le vrai plaisir d’une écorce arrachée

Un saignement de bonheur

Qui ranime mes rêves d’enfant

Les rides de mes souvenirs

Suturer la mort

Comme un acte d’amour

Spéculer sur elle est sans retour

Je m’y sens vivre

Sans artifice avec plaisir

Inonder mes poumons

Arrogance primitive

Comme retrouver

Un second souffle

Qui change le regard

Ne touchez pas à ma mort

Propriété privée

20:35 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (4)

15/11/2008

Mes Déserts

img651.jpg

(Photo JLG 1982-1983)

 

J’ai cousu les paumes de mes mains

Aux rives  escarpées du sommeil

Simulé le silence

Pour entendre les pleurs de la terre

Retrouver les émotions

Du temps où rêver

N’appartenait pas qu’aux enfants

Où prendre soin des autres

Devient urgence vitale

Comme on remplit ses mains

Des sables du désert

Et qu’on s’émerveille

Devant tant d’humanité

J’ai mal à l’Afrique

Volatile et sensuelle

Que nos cultures apraxiques

Dénaturent même avec générosité

Je voudrais retrouver

Ces dunes immaculées et charnelles

Qui connaissent encore

La valeur d’un souffle de tendresse

Un bras autour du cou

Pour bien nous signifier

Que nous sommes de passage

Que seule la terre

Appartient à la terre

 

img633.jpg
img654.jpg
img638.jpg

20:11 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)